Le gemmage est le processus permettant de récupérer la résine des conifères provenant de leur canaux résinifères. Cette technique ancestrale consiste à « blesser » le conifères par une entaille pour que la résine coule dans un récipient (comme on le voit sur la photo). Cette résine sert normalement à soigner l’arbre.
En France, cette pratique de gemmage a principalement été effectuée dans les landes sur le pin maritime (Pinus pinaster) où cette espèce est présente sur environ un million d’hectares. Néanmoins, cette pratique s’est peu à peu perdue au cours du XXème siècle. Cette technique était également utilisée dans le sud de la France sur le pin d’Alep (Pinus halepensis) qui occupe environ 250 000 hectares. De plus, cette espèce est considérée comme la plus productive en terme de résine avec 1 à 4 kg produit par an et par arbre.
Pourtant, la résine ou gemme récoltée permet la fabrication de deux produits :
- l’essence de térébenthine (forme liquide), obtenue par distillation de la résine
- la colophane (forme solide), obtenue après filtration de l’essence de térébenthine
L’essence de térébenthine est un très bon solvant qui est utilisée dans les peintures, les vernis, les cirages, les insecticides ou encore des produits pharmaceutiques. La colophane, quant-à-elle, est utilisée pour la fabrication d’archets (pour les violons par exemple) mais également en sport pour une meilleure accroche, la papeterie et la gravure.
Malgré sa faible valeur économique (1 euro / kg), cette résine peut être utilisée pour fabriquer de nouveaux matériaux qui sont 100 % biodégradables et recyclables tout en privilégiant une économie circulaire et une gestion durable de la forêt.
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