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Forêts et prévention des feux

Les feux de forêts sont de plus en plus fréquents à l’échelle globale. En plus de mettre en danger les populations locales, les feux de forêts ont d’importantes conséquences sur la séquestration de carbone et donc, sur le changement climatique. Au niveau mondial, il a été estimé que 16% des émissions de carbone proviennent des feux de forêts par an. De plus, la capacité d’assimilation de carbone diminue fortement après un feu de forêt. En Europe, il a été estimé que 10 ans après un feu, la capacité d’une forêt à séquestrer du carbone diminue d’environ 13 tonnes par hectare (Hakan Can 2021).


En France, 30% du territoire est recouvert de forêts soit 16 millions d’hectares. Environ 5,5 millions d’hectares sont considérés comme sensibles aux feux de forêts, répartis sur 6000 communes, principalement dans la région méditerranéenne. On recense environ 4000 départs de feux et plus de 10 000 hectares de forêt détruits par an. Malheureusement, ce phénomène risque fort de s’intensifier d’ici 2040, en raison de l’augmentation globale des températures et de la fréquence d’événements extrêmes (sécheresses en particulier) dues au changement climatique, créant de ce fait de nouvelles zones forestières sujettes à ce risque.


Différentes techniques de gestion du couvert végétal sont actuellement utilisées pour éviter la propagation des feux. Par exemple, le débroussaillage à proximité des habitations couplé au maintien de zones ouvertes (avec une végétation basse) permettent de réduire l’intensité des feux. Pour aller plus loin, il est possible d’implanter des espèces végétales dites “pyrophytes passives”, qui brûlent peu et réduisent la vitesse de propagation des feux de forêts. Parmi ces espèces, on peut citer le caroubier (Ceratonia siliqua) ou l’amandier (Prunus dulcis). Un autre avantage de ces espèces, c’est qu’elles peuvent être exploitées pour leurs fruits.


Chez Green PRAXIS, grâce à ces mesures préventives, nous entendons maximiser les avantages écologiques (protection contre les feux, maintien de la biodiversité), économiques (nouvelle production agricole) et sociétaux (réduire le risque pour les riverains). De plus, ces mesures préventives évitent la réémission du carbone sous forme de fumée et permet le maintien de la séquestration annuelle de 1 à 16 tonnes de CO2 par hectare (varie en fonction de l’âge, du type et de l’état de santé de la forêt). Et c’est là précisément notre raison d’être: identifier et mettre en œuvre des solutions qui maximisent la génération de valeur écologique et économique pour les riverains, collectivités, agriculteurs et assureurs.


Hakan Can O. 2021. Smokescreen, the long term impact on forest fires carbon sequestration in Europe. Mémoire de master II.


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