Une nouvelle expérience menée par Green Praxis pour adapter la production de fruits à un climat plus sec. L'idée sous-jacente est que les organismes microscopiques (mycorhizes) présents dans le sol jouent un rôle clé pour soutenir la croissance des arbres. C'est l'expertise du professeur Robin Duponnois de l'IRD qui a permis de valider cette expérience. Ces micro-organismes sont associés à des plantes "compagnes" ou "nourricières" spécifiques. Nous allons donc associer les arbres à différents types de plantes compagnes pour montrer à quel point ils peuvent mieux se porter lorsque ces associations sont mises en place.

Photo : 4 types de plantes "nourricières". genêt, ciste, dorycnie et lavande.
Objectif : : L'expérience sera réalisée sur 4 parcelles. Chaque parcelle sera plantée de 15 poiriers de variétés locales et de 15 abricotiers de variétés locales (ce qui assurera l'adaptation du génome végétal aux conditions du site d'essai) - le total sera d'environ 120 arbres. Ces espèces seront plantées à une distance qui leur permettra de bien se développer. Dans chaque parcelle, des plantes compagnes seront également plantées afin d'évaluer l'effet des associations d'espèces sur la productivité des arbres fruitiers et le développement des mycorhizes dans le sol.
Contexte : dans la zone méditerranéenne, les plantes risquent de souffrir fortement des effets du changement climatique, notamment de la sécheresse prolongée. Il est connu que les associations mycorhiziennes aident les plantes à s'adapter à la sécheresse et que ces dernières sont notamment favorisées par l'implantation de plantes de la famille des Fabaceae.
Protocole : Quatre parcelles différentes seront installées et suivies ; dans la mesure du possible, elles devront être dans des conditions similaires (même altitude, exposition, pente, humidité édaphique et végétation environnante, etc.)
Parcelle 1 : Cistus albidus comme plante compagne ; aussi dense que possible.
Parcelle 2 : Lavandula angustifolia comme plante d'accompagnement ; aussi dense que possible.
Parcelle 3 : Dorycnium pentaphyllum en plante d'accompagnement, aussi dense que possible.
Parcelle 4 : rien (parcelle témoin).
Suivi et évaluation : Si possible, un état initial de la présence/quantité de mycorhizes dans les sols des quatre parcelles sera réalisé par l'IRD. Ensuite, une évaluation périodique (annuelle) du développement mycorhizien dans les parcelles pourra être réalisée, de la même manière, pour évaluer si ces associations avec des espèces indigènes ont favorisé le développement mycorhizien. On peut remplacer certaines plantes compagnes par des espèces plus grandes : Spartium junceum ou un Genista spp. (mais épineux).
La productivité des parcelles peut également être comparée en évaluant l'état de santé des individus et en prenant quelques mesures indicatives de leur vitesse de croissance (hauteur, diamètre du tronc à un mètre de hauteur). Elle peut également être évaluée en comparant la qualité et la quantité de la production de fruits entre les parcelles.
MISE À JOUR 5 janvier 2021 - Les arbres en terre ! Le 5 janvier 2021, une équipe de 6 personnes déterminées de la société Green Praxis - investisseurs, conseillers et fondateurs - a exécuté la plantation de plus de 140 arbres. Les températures n'ont pas dépassé le point de congélation. Le terrain a été préparé quelques jours avant et nous avons planté 4 rangées d'abricotiers et de poiriers associés comme prévu à des lavandes, cistes et genêts. Quelques-unes des photos que nous avons prises ce jour-là :




