top of page

Alternatives au glyphosate


A l’heure actuelle, les traitements chimiques sont les méthodes privilégiées pour le contrôle des “mauvaises herbes” avec leur lot de conséquences néfastes, notamment la dispersion de molécules toxiques dans l’environnement. Le plus célèbre de ces traitements est le glyphosate. De plus en plus de villes ou même de pays ont interdit ou prévoient d’interdire son utilisation. On peut citer, par exemple, les villes de Los Angeles (USA) ou de Laval (Canada) qui n’utilisent plus de glyphosate pour l’entretien de leurs espaces verts. Le Malawi et le Vietnam ont suspendu leur importation de glyphosate tandis que le Mexique prévoit d’interdire son utilisation en 2024. En France, depuis 2017, les communautés de communes ne peuvent plus utiliser le glyphosate et il en de même pour les jardiniers particuliers, depuis 2019. Il est également prévu d’étendre son interdiction aux usages agricoles dès qu’une alternative viable sera identifiée. La mise au point de nouveaux herbicides est donc primordiale pour se passer de glyphosate. La piste de recherche la plus prometteuse, actuellement, est l’élaboration de bioherbicides, produits d'origine naturelle ayant un pouvoir désherbant ne provoquant pas de dégradation de l’environnement.


Depuis 1980, seulement 13 bioherbicides ont été commercialisés et actuellement, seul 9 sont disponibles dans le monde. Parmi ces bioherbicides homologués, on peut citer le Collego (basé sur Colletotrichum gloeosporioides) ou le Beloukha (basé sur l’acide pélargonique). De nombreuses nouvelles pistes de bioherbicides sont actuellement à l’étude. Ils sont basés sur l’utilisation de microorganismes ou sur différents types de molécules comme les mycotoxines (molécules actives produites par des champignons), les terpènes (principaux constituants des huiles essentielles) ou des acides faibles (acide citrique, acide pélargonique…).


Green PRAXIS explore actuellement plusieurs pistes de composés pouvant être des bioherbicides tels que les composés allélopathiques ou encore les acides aminés. Les premiers sont connus pour diminuer la germination et/ou la croissance des plantes. Les acides aminés sont les principaux constituants des protéines mais peuvent engendrer des perturbations métaboliques quand ils sont disponibles en grande quantité dans le milieu naturel. Ces deux méthodes sont en train d’être testées au sein du laboratoire Green PRAXIS.


12 vues
bottom of page